Fondée en 1720 dans une zone marécageuse, la commune tire son nom, comme son homonyme martiniquais du lamantin, un mammifère marin aquatique herbivore historiquement présent dans le Grand Cul-de-sac marin et qui a depuis disparu des Petites Antilles. Le Lamantin commença à disparaitre, dès lors que les amérindiens le chassèrent pour le cuir, la chair et l’huile. Le Lamantin, du latin Trichechus Marin, est considéré comme le plus inoffensif des grands mammifères et est à l’origine de nombreuses légendes portant sur les sirènes (famille des siréniens). Dans la Caraïbe, il est particulièrement menacé et a déjà disparu dans de nombreuses îles des Antilles comme la Martinique et la Guadeloupe.
De 65,6 km2 de superficie totale, la commune de Lamentin est intégrée à la communauté d’agglomération du nord Basse-Terre, avec les 5 autres communes de Sainte-Rose (siège de l’EPCI), Deshaies, Goyave, Pointe-Noire et Petit-Bourg. Elle s’étend dans la partie nord de la Basse-Terre et est séparée de Sainte-Rose, à l’ouest et au nord, par le cours de la Grande Rivière à Goyave, et de Baie-Mahault, à l’est, par celui de la ravine Sans Nom. Son bourg se situe au fond de la baie du Grand Cul-de-sac marin, dans la baie formée par l’embouchure de la rivière de Lamentin qui traverse tout le territoire communal. Trois îlets lui sont rattachés : Christophe, Fajou, Caret.
Selon le dernier recensement de l’INSEE, la population Lamentinoise s’établit à 16 139 habitants avec une concentration à plus de 27% dans le bourg. Lamentin possède une population jeune, en effet 3 Lamentinois sur 10 ont moins de 25 ans. Le bourg étant le quartier le plus jeune avec un âge moyen de 32 ans. Lamentin présente l’avantage d’être frontalière des zones urbaines imposantes telles que Baie Mahault / Pointe à pitre/ Abymes et d’être traversée par les axes routiers principaux, qui en font un passage incontournable des populations du nord basse terre. Ce qui aurait pu être un inconvénient apparaît aujourd’hui comme une véritable aubaine. En effet, en témoigne le solde migratoire de la commune, cette dernière présente un potentiel non négligeable en permettant à la population d’accéder à ses zones urbaines en moins de 20 minutes tout en gardant les avantages d’une commune rurale. Cette tendance s’observe dans les statistiques, en effet plus de quatre Lamentinois sur dix travaillent en dehors du territoire communal.
Lamentin est un territoire préservé, tout en offrant un développement maîtrisé, attire. Elle est la troisième commune la plus importante de l’agglomération Nord Basse Terre, et l’une des seules à connaître une croissance démographique positive de 1,4% alors que les autres communes ont vu leur population diminuer.
La commune de Lamentin a donc pour vocation à enrichir son caractère de centre urbain à échelle humaine qui peut néanmoins inscrire sa population dans la modernité avec une offre de service au public en accord avec les exigences de son temps et des infrastructures sportives et culturelles qui permettent de consolider les liens sociaux.
C’est fort de ce constat de territoire préservé que la commune de Lamentin a construit son modèle de développement équilibré fondé sur les valeurs d’égalité des droits, de solidarité, d’épanouissement de l’humain et de respect de l’environnement.